Les problèmes de l’énergie sont un des problèmes de la civilisation actuelle. Et dans l’Antiquité ? A l’époque le concept même d’énergie n’était pas isolé en soi.
Quelles étaient les formes d’énergie alors mises en œuvre ?
- la force des hommes (les esclaves), au besoin avec treuils, poulies, cages à écureuil, etc ;
- la force des animaux, chevaux, bœufs et mulets attelés pour faire tourner les moulins, monter l’eau, voire propulser un navire ?
- les combustibles : bois et charbon de bois ; un peu de houille, rarement du pétrole ; les balbutiements et les difficultés de la machine à vapeur (étanchéité, vitesse) ;
- l’énergie hydraulique pour faire tourner des moulins. L’exemple unique de la meunerie romaine de Barbegal (B.-du-Rh.) : deux aqueducs parallèles, l’un alimentait Arles, l’autre actionnait 2 x 8 roues superposées, et par des engrenages autant de meules ; mais pour quelle production de farine ? destinée à quelle clientèle ? Et pourquoi cet exemple est-il resté sans postérité dans le monde romain ?
Ces questions historiques passionnantes, mais difficiles, mettent en jeu l’état technique mais aussi social du monde antique : nous sommes au cœur du rapport de l’homme à la machine, à la technique et au progrès. A quoi a tenu ce « blocage technologique » qui a empêché les ingénieurs antiques d’inventer les machines ?