Les vases grecs, c’est tout un monde à eux seuls : une belle occasion de faire de l’archéologie et de voir de beaux objets. Car ces deux séances vaudront, bien entendu, par toutes les images qui seront projetées.
Aucun texte ne nous parle des vases grecs peints, mais seulement de la « grande peinture » sur bois, aujourd’hui disparue : l’historien doit tout tirer de l’analyse des vases eux-mêmes.
Après un rapide exposé technique (la nature du fameux « vernis noir » et le contraste noir/rouge), on présentera les différentes formes des vases et leurs usages, puis le superbe travail qu’a représenté l’identification des différentes « mains » ; enfin les grandes lignes de la chronologie de cette céramique attique (= athénienne) (la « figure noire », puis la « figure rouge » à partir des années 520 av. J.-C.)
La deuxième séance s’attachera plus précisément à évoquer la variété des décors, à la fois dans leur aspect esthétique (composition, stylisation), et dans leurs représentations (mythologie, vie quotidienne, coutumes religieuses et funéraires…).
On tentera aussi de se faire une idée de la structure de cette industrie, concentrée durant trois siècles dans un quartier d’Athènes, le « Céramique », aujourd’hui au milieu de la ville moderne : une production artisanale par ses pratiques, mais industrielle par le volume des fabrications : tradition et innovation, copie, concurrence… Qui signait certains des vases, et pourquoi ?
Enfin nous tâcherons de voir dans quelle mesure l’analyse de ces superbes représentations nous permet de découvrir, en de multiples facettes, l’univers pratique, religieux et même mental des Athéniens entre les Vème et le IVème siècles.
