La Comtesse de Ségur née Rostopchine

La Comtesse de Ségur

née Rostopchine

Pourquoi la comtesse de Ségur ? Auteur pour enfants de la deuxième moitié  du XIXème siècle dont au moins cinq générations ont lu les livres avec enthousiasme. Aujourd’hui c’est devenu une littérature un peu désuète du moins pour les enfants, mais pour les adultes du plus grand intérêt.

De ces livres centenaires, il se dégage, c’est vrai, un parfum de choses anciennes. Les mœurs ont changé, l’éducation des enfants n’est plus la même.

Nous devons de temps en temps faire un effort pour comprendre telle réaction des enfants envers leurs parents, ou telle punition. Mais l’essentiel demeure vrai : les enfants viennent au monde avec les qualités et les défauts mêmes que la comtesse a mis en scène dans ses petits personnages. Elle s’adresse au cœur. Et elle connaissait bien le cœur  des enfants avec sa riche expérience de mère, de grand-mère et de conteuse.

De plus elle-même a su rester jeune, avec son naturel de Russe pas tout à fait capable de se plier à certaines obligations de la bonne société française. Il est probable  que c’est ce grand cœur et cette franchise qui lui ont gagné tant de lecteurs depuis plus d’un siècle et demi !

Elle est maintenant considérée par les catholiques comme une Mère de l’Eglise pour avoir écrit La Bible d’une grand-mère et enfanté un saint, Mgr de Ségur ; regardée par la postérité comme une émule de Balzac pour avoir écrit une véritable « Comédie humaine » du monde enfantin ; étudiée par les psychanalystes ;  admirée par les sociologues lorsqu’ils se sont aperçus que son œuvre est un tableau très précis de la France au temps du Second Empire et enfin prise au sérieux par les critiques littéraires qui la mettent au rang des grands écrivains du XIXème siècle. Son général Dourakine est digne d’un père Goriot et son Gaspard d’un Rastignac.

Françoise Linckelmann - Sylvie Tyralla-Noel

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